En attendant Dodo

Gustave n’a pas d’amis. Enfin si un seul, et pas n’importe qui, une drôle de volaille : un Dodo. C’est son poto, son dalon, son camarade. Et peu importe ce que peut dire le pédopsy, les Dodos existent encore, il le sait, y’en a un c’est son copain. Pourtant, un jour, Dodo disparaît, pour de bon. Alors Gustave est triste, mais il est pas du genre à pleurer dans sa chambre, Gustave c’est un aventurier. Et son Dodo, il va le retrouver. Entre textes et chansons, ses parents racontent son épopée, avec un enthousiasme à la hauteur des rêves de leur enfant.

Au départ, il y a eu l’envie de créer un spectacle ornithologique autour du Dodo, et de ses camarades d’infortune, quelque chose de pointu, de scientifique, avec le dessein profond de le ressusciter. On s’est mis à fouiller, les livres, l’histoire, les musées, et un jour, sous nos doigts, Dodo est réapparu. Mais à trop jouer les apprentis sorciers, on s’est très vite laissé dépasser, et on s’est retrouvé à devoir gérer un Dodo Zombie énervé, un garçon un peu trop rêveur, une famille de dingues et une guerre nucléaire apocalyptique à la Réunion. Facile.

« C’est quoi, d’abord, un Dodo ? »

Un oiseau qui ne vole pas, un paumé du darwinisme, un maladroit. Un peu comme son ami Gustave, un peu comme sa famille, un oiseau comme vous et moi.

Ce spectacle, ce sont trois plumes qui se rencontrent, qui racontent ensemble l’histoire d’un oiseau revenu par erreur à la vie, d’un gamin solitaire, d’un amour parental inconditionnel, d’une différence à accepter, et surtout de la nécessité de continuer à rêver.