Chapelle du Verbe Incarné
21G rue des Lices
84000 Avignon
Si Cette guerre que nous n’avons pas faite demeure en apparence rattachée par bien des points à des références Antillaises, nous pensons que le sujet de la pièce parle à n’importe quel peuple qui a ou qui a eu des velléités secrètes ou avouées d’indépendance, ou qui manifeste le désir de devenir « maître chez soi » … Et, qui n’a pas au fond de lui une révolte rentrée ?
Le héros de cette pièce est un fils, qui dresse contre sa mère un portrait sans concession, un fils qui voudrait la pousser à se rebeller et à ne plus, en s’humiliant, imiter les riches, ou les puissants, d’une classe sociale considérée supérieure.
Là serait une première guerre à mener, car les maîtres ne sont pas éternels, et rien ne sert de vouloir à toute force chercher une forme d’assimilation si c’est au prix de sa propre dignité.
Au milieu de tous les reproches faits à sa mère, on perçoit celui qui voudrait se libérer de tous ces gadgets importés par milliers, qui induisent en définitive à une autre forme d’esclavage avec nos voitures, jouets électroniques, vêtements de marques, horaires et calendrier… la civilisation moderne quoi !
Notre « héros » c’est aussi l’homme qui rêve de révolte, qui cherche des modèles statutaires, de révolutionnaires Che Guevara, Thomas Sankara, tout en confondant guerre et révolution…
C’est l’homme qui rêve de révolte, qui se cherche des modèles statutaires, qui parle Révolution, Che Guevara, Thomas Sankara. Qui veut croire que l’horizon est encore ouvert. Qui confond, guerre et révolution…
La pièce de Gaël Octavia offre une multiplicité d’interprétations possibles propres à stimuler notre réflexion de sorte que discussions et échanges ont spontanément éclos au sein de l’équipe de création.
Que veut dire la jeune dramaturge, sur un sujet aussi vaste, que celui de la guerre ? La guerre est-elle la vraie question que propose la lecture de cette pièce ?
Compagnie île Aimée
Texte Gaël Octavia
Mise en scène et interprétation Hervé Deluge
Collaboration Artistique Michel Bourgade
Bande sonore Jeff Baillard
Images Cassandra Keane
Avec les voix en bande de Jean Durosier Desrivières Maurice Mouflet et Jean Marc Réunif
Photo © Peggy Fargues
Production Compagnie île Aimée
Texte édité chez Lansman
Partenaires DAC Martinique, Collectivité territoriale de Martinique, Ville de Saint-Jospeh, Terre d’arts, Ville de Fort-de-France
La Cie Île Aimée est une association loi 1901 qui a aujourd’hui 18 ans d’existence. Nous avons aux Antilles et particulièrement en Martinique un nombre et une qualité d’auteur, dont il faut absolument se faire le relais – chez nous et chez les autres – pour nous et pour les autres -, «Île Aimée» s’est fondée sur cet objectif. La culture doit avoir droit de cité au sein de l’hémicycle, lieu commun à la représentation, théâtrale et politique, depuis toutes les antiquités. Elle veut encourager par la formation, le rapport direct à la création, les rencontres entre artistes amateurs et professionnels comme liant social exprimant la solidarité nationale, en faveur d’activités dont la mise en œuvre est reconnue comme relevant de l’intérêt général. -Les meilleurs amateurs exprimeraient de concert, avec des artistes et des techniciens professionnels, la force de leur passion du théâtre. En un mot, faire du spectacle, sous toutes ses formes, le moteur de la vitalité, du rayonnement et de l’attractivité de notre département, de ses originaires, de notre pays et de ses territoires.