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Seuils Lassés

Sylvie Séma, auteur et artiste plasticienne, a exposé ses toiles à Paris, Naples, Venise, New York et Avignon. Elle travaille actuellement sur les écritures disparues et leurs tracés, particulièrement ceux de l’île de Pâques.

« Seuils Lassés » pose l’enlacement de la surface et de tracés, des inclusions intimes et des désirs de nouvelles peaux ; la surface plane se retire aux formes nouées de lumière et échange, vibrante, avec le vivant, sa multiplicité, sa part d’informulé : le support devient cuir, pierre, arbre, élément, un envers de peau, un organe.

L’utilisation des encres frottées et de l’esquisse peut alors révéler la substance « solide » et permanente d’un sens perdu parfois comme dans l’écriture Rongo Rongo de l’Ile de Pâques : stèles végétales, mégalithes de bois, porteurs des mémoires disparues de la communauté désassemblée d’un lieu du pacifique, si petit, et qui résonne pourtant aux au-delà des mers et des terres comme un seuil nécessaire à tous ; ici, la technique de l’empreinte restitue quelque chose d’essentiel de ces glyphes de bois mystérieux, une présence sacrée et vivante dans les imaginaires de chacun.

Le médium, la matière utilisée tel que la cire, la pâte pleine de son pigment, a les propriétés de la peau et permet la greffe, le tatouage ou encore l’incise : une texture lisse et douce quand on la chauffe à la température du corps humain, une résistance et une épaisseur qui s’offrent au tatouage, à la gravure et à l’inscription ; la matière ainsi apposée à la transparence et à la fluidité des déclinaisons subtiles des ombres et des lumières déploie une chromatique, à la fois chronos, de stèles en abyme ; les seuils enlacés sont des plages de lieux suspendus, hors cadre, hors de prise : ils indiquent des directions, au fur et à mesure que l’on chemine entre eux, comme dans la forêt des 3000 stèles de Chine.

Avec le concours du

Sylvie Séma invite l’artiste Geneviève Gallego à la Petite Chapelle :

» Rhytmes et chemins d’écritures «

Geneviève Gallego peint, écrit, s’essaye à la sculpture dans les années 90 et reconnaît alors le bois comme sa matière de prédilection ; bois divers, genévrier, chêne, buis, prunus, cerisier, châtaignier, de préférence ceux qui ont inscrit dans leurs veines leur histoire, et dans lesquels elle écrit la sienne. Peu à peu, la pratique de cet art et la vision qu’elle en a s’affirment comme éléments essentiels de sa vie et de son travail de création.

Les rythmes et chemins d’écritures font partie des thèmes majeurs de son œuvre sculptée.

Les bas-reliefs forment le fleuve des mots et des sons qui traversent la vie, se chargent des mouvements et des rythmes de l’inspiration créatrice, se gonflent des amours humaines, génèrent une vie intérieure riche et dense pour son créateur.

La musique, la poésie, la sculpture comme tous les arts ont ceci en commun qu’elles ont une écriture, qu’elles sont cette écriture, mais aussi qu’elles la dépassent, écrivant un ailleurs où le mot, la note, le geste disent le rapport du créateur au monde et aux autres, entretenant l’altérité, provoquant l’universel, tissant une »poétique de la relation ».

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